vendredi 7 décembre 2012

Remise des diplômes au Centre Luta pela Paz

 9 novembre 2012, le centre Luta pela paz m'a invitée à participer à la remise des diplômes du cours sur les genres et la violence. Je retourne à la favela de Marê, heureuse de revoir les jeunes et l'équipe. 

Les adolescents m'ont accueilli par des applaudissements. Ils sont contents de me voir, je le suis aussi. J'assiste au film qu'ils ont réalisé à la fin de leur formation. Ils y ont ajouté des photos de notre cours de Shintaido. C'est beau de voir ces images projetées sur le mur de la classe du centre. C'est beau aussi de les entendre parler sur leur expérience, ce qu'ils ont appris.

L'un d'entre eux, Guttenberg, m'avait promis la dernière fois de m'offrir un cadeau pour me remercier. Il part chez lui le chercher et revient avec un très joli bol à saké sur lequel est écrit le kanji "Rêve". Son rêve à lui, c'est d'aller un jour au Japon :  il dessine des séries de mangas sur son agenda et ses cahiers. Il me pose un tas de question sur le Japon et me demande de revenir bientôt au centre enseigner le Shintaido... 

La remise des diplômes se poursuit par une célébration avec gâteau "bleu et blanc" aux couleurs du centre, soda, musique... Nous dansons ensemble. L'ambiance est à la fête, les jeunes se sont considérablement soudés durant ce cours et sont tristes que cela se termine. 

La soirée se poursuit au centre des arts de la favela où a lieu un festival sur la culture noire. Après un défilé de mode d'une styliste de la favela, accompagné de mannequins également d'origine de la favela, un spectacle de capoiera et de percussions époustouflant? A la fin du spectacle, les danseurs nous invitent à entrer sur scène et nous nous mettons à danser au rythme des batucadas... En sortant du centre, des tirs commencent à se faire entendre à proximité. Patricia, une des éducatrices du centre d'origine dominicaine s'exclame : "En République Dominicaine, quand on entend des tirs, tout le monde plonge à terre, ici au Brésil, les gens continuent à marcher comme si de rien n'était... " J'écoute cette phrase chargée de bon sens, sans savoir si je dois plonger à terre ou continuer à marcher! Décidément, ce sont autant de réalités parallèles qui cohabitent avec des enjeux et des défis bien particuliers. Il est minuit et je retourne à la Zona sul, en mini-van, tandis que dans la favela la nuit ne fait que commencer. 

Voici quelques photos prises lors du cours que j'avais donné pour les adolescents le mois dernier.


Début du cours en cercle
                         

Echauffement - relâchement de la nuque

Echauffement - Etirement / relâchement des bras et des épaules


Tachi-jump


Tachi jump


Démonstration Tenso


AAH : Ouverture de Tenso 

Tenso 


Daijodan
Daijodan kumite 



Daijodan kumite













                         
 Daijodan kumite


                 


                                       
                                                Daijodan kumite


Partage des impressions